Aujourd'hui j'avais envie d'écrire un article sur un ton humoristique pour vous parler de mon métier de base qui est d'être sophrologue. Cela vous paraitra peut-être étrange, mais 80% des personnes qui me consultent ne savent absolument pas à quoi s'attendre lorsqu'ils viennent en consultation. Tout simplement parce que la sophrologie, tout le monde en a déjà entendu parlé, mais quasiment personne ne sait vraiment ce que c'est. Allez, je vais vous dévoiler quelques petits secrets me concernant pour casser les idées reçues.
La sophrologie, c'est juste de la méditation en plus compliqué...
La sophrologie peut effectivement ressembler à de la méditation, mais elle va beaucoup plus loin en utilisant des techniques spécifiques pour détendre le corps et l'esprit, et pour atteindre un état de conscience plus profond. C'est une méthode structurée, avec des exercices précis qui vise également à atteindre des objectifs spécifiques. Ces exercices sont soit dynamiques (cela veut dire qu'on va faire des mouvements du corps, combinés à de la respiration et des contractions musculaires) ou statiques (une visualisation guidée par ma voix). Comme je suis également praticienne en PNL, EFT et en hypnose conversationnelle, mes accompagnements se nourrissent de plusieurs méthodes. Je m'adapte à vos besoins pour être la plus percutante et que l'atteinte de votre objectif se fasse le plus rapidement possible.
Faut être un peu perché pour être sophrologue
Je ne sais pas ce qu'on entend par perché, mais il est vrai que c'est ce que j'ai entendu le plus sur mon métier. Lorsque je rencontre des personnes à qui je dis que je suis sophrologue pour la première fois, j'ai souvent l'impression de devoir batailler pour effacer l'étiquette d'une femme qui sera forcément végan, bien évidemment très écolo, et qui idéalement vivra dans une yourte reculée en pleine forêt 😅. Ah et j'allais oublier, avec des enfants livrés à eux-mêmes, parce que oui, une sophrologue, c'est forcément zen H24 et ça ne dit jamais un mot plus haut que l'autre... Soit dit en passant, si on analyse la situation de plus près, j'essaie d'être un peu écolo et vous pourrez me croiser très certainement en vélo. Devenir végan... plus compliqué car il me manquerait un peu de motivation. Et définitivement trop frileuse pour vivre dans une yourte ! Quant à mes enfants, en tant que coach familiale, j'applique mes propres conseils et me tourne plutôt du côté de la fermeté bienveillante 😊. Ah j'allais oublié ! Je n'ai absolument rien contre les personnes végan, écolo qui vivent dans une yourte, et encore plus si vous êtes sophrologues, mais je n'en ai encore jamais croisé...
Revenons donc sur cet amalgame qui n'est pas ancré par hasard non plus. Il est vrai que la pratique initiale de la sophrologie était très axée sur la spiritualité et associée à un art de vivre. Il existe d'ailleurs 2 courants en sophrologie :
La sophrologie caycédienne qui a un objectif philosophique, voire spirituel ;
Et la sophrologie non-caycédienne qui a un objectif uniquement thérapeutique, courant dont je fais partie.
Il est important de préciser que les sophrologues caycédiens peuvent également exercer dans un objectif thérapeutique, mais pas nécessairement.
Sophrologue ? Ah oui tu accompagnes les femmes enceintes !
La sophrologie prénatale est en effet une pratique courante pour les femmes enceintes. Elle est souvent proposée par des sages-femmes mais aussi par des sophrologues qui exercent en libéral. On parle alors de séances de préparation à l'accouchement. Clairement, cette pratique n'a rien à voir avec un accompagnement thérapeutique en sophrologie même si on y retrouve quelques éléments de pratique similaires.
D'ailleurs, il ne servira à rien de me consulter pour votre suivi de grossesse, car je n'ai aucune qualification pour faire ce genre de suivi, qui nécessite une formation bien spécifique. Par contre, si vous rencontrez des difficultés à la suite de votre grossesse, de type dépression post-partum, là, je pourrai vous venir en aide.
Jamais un médecin ne t'enverra ses patients, c'est pas un métier reconnu !
Si je vous dit que 65% de gens qui me consultent viennent sur recommandation de leur médecin traitant, d'un psychiatre, ou d'un psychologue, ça vous étonne ? Il arrive même très souvent que les médecins m'appellent directement pour m'expliquer la problématique de leur patient et pour prendre rendez-vous pour eux. Certes la sophrologie n'est pas encore reconnue (mais nos syndicats y travaillent ardemment et on y arrivera prochainement j'en suis sûre !), mais elle est présente dans beaucoup d'hôpitaux, de maisons de retraite, de centre de rééducation, d'écoles... Si les médecins me recommandent, c'est parce qu'ils connaissent ma manière de travailler et que leurs patients retrouvent un véritable mieux-être. Je m'assure aussi d'établir un lien avec le médecin qui me recommande si la personne en est d'accord bien évidemment. Ainsi, on travaille ensemble, de manière complémentaire. Les médecins ont bien compris tout l'intérêt de mon travail, un m'a même dit encore récemment "la sécurité sociale n'a vraiment rien compris, si la sophrologie était remboursée, les arrêts de travail réduiraient de moitié !". Heureusement, beaucoup de mutuelles l'ont compris et remboursent souvent quelques séances de sophrologie.
C'est devenu un métier à la mode, on en voit de partout, comment tu fais pour en vivre ?
Je ne suis pas sûre que ce soit devenu "une mode", car c'est un métier clairement exigeant et qu'on ne fait pas par hasard. Il est vrai qu'il y a beaucoup plus d'écoles qui proposent de se former en sophrologie qu'il y a 20 ans. Il est donc normal de voir arriver de nouveaux sophrologues sur le marché. Pour autant, la sophrologie, c'est comme pour la médecine. Lorsque l'on est en formation initiale, nous apprenons tous un cursus en sophrologie généraliste. Ensuite, chacun s'il le souhaite, s'oriente vers des spécialisations. Je suis spécialisée dans l'accompagnement des seniors et des enfants ayant un TDAH, des troubles DYS, un TSA ou encore étant à HPI. Je fais partie des rares sophrologues qui œuvrent auprès des enfants atypiques dans la région.
Je collabore avec beaucoup de confrères et consœurs à qui je n'hésite pas à réorienter des personnes que je ne pourrais pas accompagner convenablement parce que je ne suis pas la meilleure pour cela. C'est le cas par exemple des sportifs de haut niveau, les personnes qui souffriraient d'acouphènes, de troubles alimentaires, troubles de la sexualité, une femme atteinte d'endométriose... Eux à l'inverse, vont me renvoyer les demandes qu'ils peuvent avoir pour des enfants par exemple. Ainsi, il y a de la place pour tout le monde.
Tout le monde peut devenir sophrologue du jour au lendemain !
C'est la seule idée reçue qui n'est malheureusement pas fausse. En effet, notre métier n'étant pas encore règlementé, toute personne peut ouvrir un cabinet de sophrologie et se prétendre sophrologue. C'est le cas aussi pour d'autres métiers, comme naturopathe, reflexologue... Nous prônons tous à une régularisation de nos professions, mais cela prend du temps. Je ne peux que vous conseiller de vous renseigner sur les formations suivies par les personnes que vous consultez. Un sophrologue certifié qui fait le choix d'être dans la réglementation de nos syndicats et de respecter le code de déontologie qu'il s'est engagé de respecter, affichera toujours ses certifications professionnelles dans son cabinet et indiquera de manière claire, son cursus de formation sur son site internet.
Alors, je vous ai convaincu ?
Si vous n'avez pas encore passé la porte de mon cabinet, j'espère vous avoir donné assez d'éléments pour vous rassurer. Le mieux, c'est encore d'essayer 😊.
Rosalie GUNTHER
Sophrologue Certifiée et Intervenante Familiale 42400 Saint-Chamond
Tél. : 06 75 23 92 25
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